En
déclin depuis le 19 ème siècle, après avoir
occupé une large partie sud-ouest paléarctique
l'Outarde
canepetière n'est plus présente que sur deux zones :
L'une à l'ouest, centrée sur la péninsule
Ibérique, atteignant le Maroc, la France, la Sardaigne
et
l'Italie.
L'autre à l'est, principalement en Russie et
Kazakhstan.
Présentation - morphologie
L'Outarde
canepetière mesure de 40 à 45 cm pour une envergure de
105 à 115 cm et un poids pour le mâle, de 750 à
1000 g, et pour la femelle de 650 à 900g.
De
taille moyenne, extrêmement craintive, habile à se
dissimuler, l'Outarde canepetière est difficile à
observer.
Les parties supérieures du corps sont brun-marron
à beige, contrastant avec le blanc pur du ventre,
de la poitrine et des rémiges aux extrémités noires.
Le dimorphisme sexuel atteint son maximum en période
nuptiale, d'avril à juillet.
En cette période, le plumage nuptial le mâle
arbore sur le cou des colliers noirs et
blancs qui s'estompent vers le mois d'octobre, rendant
les deux sexes plus ressemblants.
Le vol de l'Outarde canepetière est rapide, parfois
entrecoupé de brefs planés.
Présence sur le
territoire français
En France, deux types de population peuvent
être rencontrées, la première est migratrice, se
reproduisant dans les
grandes plaines céréalières, la seconde est sédentaire
occupant
le pourtour méditerranéen.
Elle hiverne et niche dans le sud de la
France et en Espagne.
Moeurs et habitudes
L'Outarde
canepetière habite la steppe semi-aride du pourtour
méditerranéen, elle fréquente les terrains
dégagés et ouverts, les hautes herbes, pâtures,
cultures de
céréales et d'autres
herbacées. En hiver et pendant la migration, on peut
la
rencontrer dans les prairies et grandes
étendues plates.
Elle
se nourrit essentiellement de végétaux et
d'invertébrés, orthoptères,
coléoptères, mollusques, en proportions variables en
fonction du biotope, de la saison et des individus.
Après la période de reproduction, les Outardes
canepetières se regroupent pour
former des rassemblements qui généralement ne se
dispersent qu'au printemps suivant.
Il semble que les femelles ne s'accouplent qu'avec les
mâles dominants.
Le nid est une simple dépression creusée dans la terre
et garnie de
quelques herbes.
Reproduction - croissance
Vers la deuxième quinzaine
de mai, la femelle pond 2 à 5 oeufs.
L'incubation dure de 20 à 22 jours, assurée par
la femelle seule.
Les petits sont nidifuges, ils ne voleront que vers 1
mois, restant
alimentés par la mères jusqu'à leur premier envol.
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