Le Phragmite aquatique, comme son nom l'indique, a une
existence directement liée aux zones humides.
Présentation -
morphologie
Le Phragmite aquatique mesure environ 13 cm
pour un poids de 10 à 14 g.
Les sexes sont identiques.
Chez les adultes, en plumage jeune, le front
et la calotte sont brun-olive, avec des stries ternes
noires, la nuque
est brun-olive, avec de vagues taches grises ou
gris-brun sur le centre
des plumes, le manteau et les scapulaires sont
brun-olive avec des
stries gris foncé ou gris-brun sur le centre des
plumes, le dos, le
croupion et les couvertures sus-caudales sont fauve ou
brun-roux, généralement sans taches, mais parfois avec
de fines
stries grises sur le centre des plumes, ou plus
couramment, de vagues
stries sur les couvertures sus-caudales.
Un large et long sourcil jaune-crême balaie le dessous
de l'oeil,
devenant plus large en arrière de l'anneau oculaire
blanc, les couvertures auriculaires
brun-sombre sont plus pâles en direction des joues,
finement
mouchetées de noir.
Les parties inférieures sont blanc-crême, avec des
infiltrations couleur chamois sur les côtés de la
poitrine, les flancs,
la zone anale et le dessous de la queue.
La queue est
gris-brun ou brun-noir avec de fines franges
brun-olive sur les
filets extérieurs.
Les rémiges sont brun-noir avec des bordures
extérieures chamois clair ou blanchâtres, les grandes
couvertures et
les tertiaires sombres sont liserées de chamois ou de
gris-crême, le
dessous de l'aile et les axillaires sont blancs ou
blanc-crême,
le bec
est noir avec une tache jaunâtre à la base de la
mandibule
inférieure, la couleur des pattes varie du brun-
jaunâtre
au gris ardoise. L'iris
est brun-rougeâtre.
En plumage âgé, les parties supérieures virent au
gris,
le dessous est plus blanc, la calotte est plus sombre,
avec les
stries confinées sur le centre.
Les stries du manteau sont plus marquées, le
sourcil est plus blanc, les touches de
blanc-crême sont atténués sur le flanc et sur la
poitrine, les bordures
et les liserés des ailes sont effacés par l'usure.
Les jeunes sont assez semblables aux adultes mais la
couleur de
leurs parties supérieures est chamois-fauve plus
éclatant, leurs dessous sont légèrement plus
chamois.
Les taches sur le capuchon
sont moins visibles.
Leur première
mue survient pendant l'hivernage, ensuite ils sont
absolument identiques à
leurs parents.
Le Phragmite aquatique possède un vol léger, glissant,
plongeant, sur de courtes distances.
Présence sur le
territoire français
Le
Phragmite des marais est un visiteur d'été en France,
il
est de plus en plus rare, principalement en raison due
la diminution
des zones humides.
Moeurs et habitudes
Il niche exclusivement dans les marais, dans
les laîches, clairsemées de roseaux et de joncs.
Son aire principale de distribution se situe dans
les pays de l'est : sud de la Lettonie, Lithuanie,
Pologne, Est de
l'Allemagne jusqu'à la Hongrie, centre de l'Ukraine et
Ouest de la
Russie jusqu'aux premiers contreforts de l'Oural.
Pendant la
migration, on le rencontre dans toutes sortes de
marais, fossés, champs de céréales situés à
proximité de l'eau.
Les Phragmites aquatiques vivent la plupart du temps
en
solitaire ou en couples.
Ils vivent en général dans le
couvert de la végétation aquatique, ils recherchent
leur
nourriture sur le sol ou au niveau de l'eau, se
perchant rapidement,
accrochés sur une tige verticale pour après quelques
secondes d'observation s'envoler aussitôt plus loin.
Les Phragmites se nourrissent en priorité d'insectes.
Ils
consomment également des araignées et des petits
invertébrés.
Le nid est petit, rudimentaire, est posé dans une
touffe de laîches, près du sol ou de
l'eau.
Une seconde ponte
intervient souvent au début du mois de Juillet.
Reproduction - croissance
La femelle pond en
mai 4 ou 5 oeufs semblables à ceux du Phragmite des
joncs.
L'incubation dure environ 13 jours, assurée par la
femelle.
Elle nourrit
seule les petits qui quittent le nid au bout de 13 ou
14 jours, et commencent à voler vers quatre semaines.
Evolution de l'espèce :
Le Phragmite
aquatique est en forte régression, avec pour
cause principale la disparition de son habitat,
notamment les zones de nidification, par suite de la
mise en culture ou
de l'invasion par les buissons et les arbustes.
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