Le Pluvier guignard mesure de 20 à 22 cm pour une envergure de 57 à 64 cm et un poids de 90-145 g.

Le Pluvier guignard est une des rares espèces chez laquelle la femelle est à la fois plus grande et plus colorée que le mâle.
En plumage nuptial, son sourcil est blanc, son dessous est gris et marron avec une étroite bande pectorale blanche.
En plumage inter nuptial, son dessus est bien contrasté, évoquant un peu le combattant varié, la confusion est possible avec le Pluvier asiatique ou le Pluvier doré, le bec plus court, les pattes plus pâles et jaunâtres, les ailes plus courtes par rapport à son corps rondelet permettent de les différencier.

En France, le Pluvier guignard s'observe en petit nombre à l'occasion des migrations. De rares couples nichent plus ou moins régulièrement dans les Pyrénées.
Leur passage commence à partir de la mi-août, il culmine à la fin du mois et dans la première moitié de septembre, puis il diminue jusqu'en novembre.
On le rencontre principalement sur les pelouses montagnardes et dans les labours, les pâtures rases ou les friches. Son identification est parfois délicate car il ne porte alors pas toujours le plumage nuptial typique.  L'espèce a niché ponctuellement dans les Vosges et les Pyrénées.

Le Pluvier guignard  est un grand migrateur qui hiverne dans la zone semi-aride s'étendant du Maroc à l'Iran. Les oiseaux de Sibérie doivent ainsi parcourir plus de 10 000 kilomètres avant d'atteindre leurs quartiers d'hiver. Les Pluviers guignards nichant en Europe du Nord quittent les sites de nidification en septembre ou octobre alors que ceux de Sibérie partent dès juillet. Les mâles et les jeunes partent environ deux semaines après les femelles.

Durant la nidification, le Pluvier guignard apprécie surtout les zones plates au sommet des régions montagneuses, où s'associent des blocs rocheux et une végétation rase herbeuse et moussue. En Ecosse, en  Norvège, et çà et là en Europe ainsi qu'en Sibérie, le Pluvier guignard niche sur les hauts plateaux dénudés, au dessus de 900 mètres d'altitude.
Il s'installe aussi dans la toundra, à plus faible altitude,  en Scandinavie, en Finlande et en Russie. Il niche également aux Pays-Bas sur les polders.

Il se nourrit surtout à l'aube et la nuit, souvent à quelque distance de son territoire de nidification. Il trottine, puis se fige avant de se pencher pour capturer une petite proie.
Le Pluvier guignard mange des insectes, des petits coléoptères et des mouches qu'il trouve sur le sol rocheux ou parmi la végétation.
IL capture aussi des araignées, des vers de terre, de petits escargots et quelques végétaux.
 
L'emplacement du nid est choisi avec une vue dégagée sur les environs, le mâle et la femelle se relaient pour creuser une petite cuvette qui est ensuite garnie d'herbes et de mousse.

La femelle  pond généralement trois oeufs, qu'elle abandonne ensuite pour rejoindre d'autres femelles.
L'incubation est assurée par le mâle pendant quatre semaines.  
Les poussins portent un duvet doux et fortement tacheté.
Très vite, ils savent courir et se nourrir seuls, sous la surveillance du mâle.

Le Pluvier guignard est principalement menacé par le développement du tourisme hivernal, stations de ski et remontées mécaniques, routes, urbanisations, qui perturbent son habitat.