Présentation - morphologie
Le
Râle d'eau mesure de 22 à 28 cm pour une envergure de
38
à 45 cm et un poids pour la femelle de 85 à 135
g,
et pour le mâle de 100 à 190 g.
Avec son corps mince, ses
fortes pattes et ses courtes ailes, le Râle d'eau est
parfaitement
profilé pour s'insérer vivement et sans peine dans la
végétation dense
des marais.
Le Râle d'eau se distingue aisément des autres râles
et des marouettes
par son bec rougeâtre long et mince, plus clair chez
le jeune.
Les adultes ont la face et les
parties inférieures gris-ardoise.
Le manteau et les couvertures alaires
sont brun agrémenté de motifs réguliers noirs, les
flancs sont
nettement barrés de noir et de blanc, les pattes sont
rosées.
Les
juvéniles ont une allure assez semblable à l'adulte,
cependant plus
terne et plus brun sur le dessus, moins gris dessous.
Dans de mauvaises
conditions, le Râle d'eau peut être confondu avec la
marouette
ponctuée. Toutefois, cette dernière possède un bec
plus court et des
pattes vertes et non roses.
Présence sur le
territoire français
Le
Râle d'eau est présent sur la totalité du
territoire français où il niche, avec une densité
moindre dans les régions méridionales. Ceux qui
nichent
sont partiellement sédentaires.
Moeurs et habitudes
Le jour le Râle d'eau vit caché dans les
roseaux touffus des
étangs, marais et rivières aux eaux peu
profondes, Il migre à
l'automne vers le sud-ouest de l'Europe.
De nature paisible, il explore les végétaux aquatiques
en
quête de nourriture, sa queue brève est agitée de
mouvements incessants. En
alerte, il se fige sur place puis une fois le danger
identifié il se précipite à
couvert. Très agile de ses pattes, le râle préfère
courir que voler.
Lorsqu'il s'envole, il vole à faible hauteur, au ras
de la
végétation, les pattes pendantes prêt à se poser aussi
promptement que son envol.
Il nage très bien, plonge facilement pour cacher sa
fuite.
Le râle peut
se percher au sommet des joncs, des roseaux et même
sur les branches
des arbres.
Le Râle d'eau se sert de son long bec effilé pour se
nourrir en fouillant la vase à la recherche de vers et
de
sangsues. Il peut briser la carapace des crevettes
d'eau douce, des
écrevisses et des
insectes.
Il mange également des petits poissons et consomme des
éléments végétaux, racines, graines, baies et
parfois des céréales.
Par temps de grands froids, il peut procéder à la
prédation de petits passereaux.
Une fois les deux
partenaires appariés, ils sont prêts à partager
l'incubation et
l'éducation des jeunes.
C'est la femelle qui choisit l'emplacement du
nid,
généralement dans la végétation dense,
parmi
les roseaux, dans une grosse touffe de longues herbes
ou sous un
buisson fourni.
Le mâle assiste la femelle dans la construction du nid
qui mesure entre 13 et 16 cm, grossièrement bâti de
tiges de roseaux, garni de feuilles mortes, il est
souvent coiffé d'un toit de joncs propre à dissimuler
les oeufs ou le râle qui les couve.
L'espèce donne rarement deux pontes successives, sinon
des
pontes de remplacement en cas de perte de la première
par la
prédation.
Reproduction - croissance
La femelle pond 6 à 10 oeufs sont pondus en
quelques jours.
L'incubation dure entre 19 et 21 jours, assurée par
les deux adultes qui se relaient
environ toutes les deux heures.
Les poussins naissent couverts d'un duvet noir, au
début, ils sont nourris régulièrement et
approximativement toutes les
dix minutes sont
nourris par les deux adultes qui leur apportent des
larves, des araignées et
des crevettes d'eau douce.
Rapidement ils deviennent autonomes et apprennent à se
nourrir seuls.
Ils acquièrent
leur plumage définitif au bout de 7 à 8 semaines.
Longévité : 6 ans
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