Le Tarier pâtre ou Traquet pâtre appartient à une
famille qui comprend un certain nombre d'espèces et de
sous
espèces. Il est présent dans toute l'Europe
Occidentale
et en Afrique du
Nord, en Europe Centrale, en Asie Mineure et dans le
Caucase, ainsi que
dans l'ex-URSS et en Sibérie Occidentale et Centrale.
Les races occidentales Rubicola et Hibernans sont
sédentaires,
toutes
les autres sont migratrices en hiver à des latitudes
plus
méridionales.
Présentation - morphologie
Le Traquet pâtre mesure de 12 à 13 cm pour
une envergure de 18-21 cm et un poids de 14 à 17 g.
Les mâles de toutes les races possèdent à la fois
la gorge et la tête
noires ou noirâtres, le cou blanc et une tache blanche
sur
l'épaule, placée sur les couvertures internes et est
habituellement cachée au repos.
La poitrine est orange, le croupion
est pâle, la queue est toute noire, (sauf chez les
races de la mer Caspienne).
Les couleurs vives sont surtout visibles au printemps
lorsque le
plumage est usé, en automne, lorsque le plumage est
frais, les couleurs
et les motifs ornementaux sont en partie masqués par
les liserés
chamois et brunâtres des plumes.
Présence sur le
territoire français
En
France, le Tarier pâtre niche à travers l'ensemble du
pays à des altitudes atteignant parfois les 1700
mètres.
Moeurs et habitudes
Le Tarier pâtre niche dans divers milieux de
landes, de prés de friches ou en marge des cultures.
Dans certaines régions, on le trouve dans les
clairières, sur les
pentes buissonneuses des montagnes, parmi les dunes et
le long des
plages.
Le Tarier pâtre doit disposer
de végétation basse pour nicher, de perchoirs pour
chasser et de postes
plus élevés pour surveiller son domaine et se lancer
dans les vols
nuptiaux.
Le Tarier pâtre se pose toujours à découvert en divers
endroits, au sommet de poteaux, de hautes branches
d'arbustes, de fils de
clôture, de piquets, de murs de pierre, ou
d'escarpements rocheux.
Il remue continuellement la
queue et agite ses ailes.
Même en dehors de
la période de reproduction, les deux membres du
couple restent à proximité l'un de l'autre, ils ne
s'éloignent jamais à
une distance supérieure à 50 mètres. Si l'un des deux
prend son envol parce
qu'ils est dérangé, l'autre le suit rapidement et ils
reviennent
ensemble dans leur territoire dès que l'alerte est
passée.
Le Tarier pâtre se nourrit surtout d'insectes :
coléoptères,
mouches, fourmis, chenilles, papillons diurnes et
nocturnes.
Il capture
aussi d'autres invertébrés comme les araignées et des
vers.
Il
guette ses proies depuis un perchoir bas et dégagé
puis se précipite
sur elles avec vivacité ou voletant sur
place pour découvrir une proie, toutefois, il
peut aussi capturer des
papillons et autres insectes ailés en plein vol.
Les adultes écrasent parfois les proies peu
maniables, comme les grosses chenilles avant de les
avaler
ou de les donner aux jeunes.
De nombreux Tariers pâtres vivent par couples toute
l'année, défendant ensemble leur territoire. D'autres,
notamment les
migrateurs, se séparent après la nidification.
La femelle bâtit son nid au sol ou, au pied d'un
buisson, dans une touffe d'herbe ou au
milieu d'autres types de végétation épaisse.
Le nid est une coupe
sommaire faite d'herbes et de feuilles sèches, garnie
de poils, de plumes et
de laine de mouton.
L'espèce donne généralement trois nichées successives,
parfois une en moins pour les migrateurs.
Reproduction - croissance
La femelle pond généralement 5 à 6 oeufs
bleu pâle finement tachetés de brun.
L'incubation dure 14 à 15 jours assurée par la femelle
seule dans les premiers jours.
Par la
suite, ils sont nourris par les deux adultes jusqu'à 4
ou 5 jours après
l'envol, de papillons diurnes ou nocturnes, de
chenilles , ainsi que de
larves de différents coléoptères.
La femelle s'éloigne alors afin de construire un nid
pour la
nichée suivante, tandis que le mâle continue à nourrir
les jeunes pendant 5 à 10 jours de plus.
Longévité : 5 ans
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